samedi 19 janvier 2008

Un poème de Tania!




Mourir pour aimer, aimer pour mourir.


Entre ses beaux doigts froids et longs tels des serpents
Danse un pendentif enlacé d'un ruban,
Grave, argenté, incrusté de pierres précieuses,
Il contraste avec le trou terne qu'on creuse.
Tombe alors, telle une pluie silencieuse,
Gouttes salées qui embrassent une peau crémeuse,
Avant de mourir sur le joyau cruciforme.

J'étouffe un sanglot, je souhaite qu'Il s'endorme.
Ce Corps de noir vêtu pour qui j'ai soupiré,
Ce doux parfum enivrant que j'ai respiré,
Soyeux torrent, couleur du soir, que j'ai froissé
Le long de son dos chaud auquel j'ai tant rêvé.
De tout cela ne reste qu'une grande boîte sombre,
Son être satiné y git seul privé d'Ombre,
Qui sous terre emporte mon aimé et mes souvenirs.
Comme Sa fumée d'opium, tout de lui va mourir,
Son image comme un fantôme va s'évanouir;
Je demeurerai seule, silencieuse, à gémir.

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